Leandro Erlich investit Le Bon Marché
Pour la troisième année, le mythique grand magasin du Bon Marché invite l’art dans son espace et renoue ainsi avec la promesse d’Aristide Boucicaut à l’ouverture en 1852 à savoir offrir « l’accès à tout pour tous ». C’est ainsi qu’après « Er Xi » par Ai Weiwei en 2016 et « Where are we going ? » par Chiharu Shiota en 2017, Le Bon Marché a laissé carte blanche à l’artiste argentin Leandro Erlich avec pour seule contrainte le « blanc » en hommage à l’invention du mois du blanc par Boucicaut.
Le résultat de cette collaboration est tout aussi poétique que tordu et plonge le spectateur dans un univers rêvé. L’artiste s’est joué des trompe-l’œil à plusieurs endroits du grand magasin : escalators, ascenseurs, vitrines… L’œuvre la plus intrigante est celle qui habille d’un « nœud » les mythiques escalators centraux du magasin, dessinés par Andrée Putman en 1990 lors de sa rénovation.
Le pari de Leandro Erlich était de se jouer de notre vision en faisant appel à notre imaginaire et c’est chose faite. Le pari du Bon Marché est de faire vivre son histoire et de se redéfinir comme un lieu d’expérience et c’est aussi un coup réussi. Au travers de cette nouvelle réalisation artistique le grand magasin s’instaure clairement comme la shopping expérience la plus « arty » et luxueuse de Paris. Enfin, c’est aussi l’occasion pour l’enseigne de réaliser un joli coup de communication, la preuve on en parle !
Vous avez encore jusqu’au 18 février pour vous rendre au Bon Marché dans le 6ème arrondissement de Paris.